Un jour, c’est certain, le moment fatidique arrivera. Votre enfant dira un gros mot, ou peut-être deux. Ça lui sortira de la bouche d’un coup, et vous vous demanderez atterré où a-t ’il bien pu entendre ce vocable scélérat. Pas de panique.
Il faut commencer par réagir, et réagir calmement. Remplacer systématiquement le mot « dégueulasse » par « dégouttant ». Des solutions de remplacement existent, nous les connaissons toutes : du « mercredi » au « zut », en passant par le « mince ! »
Il faut aussi placer le tout dans son contexte : oui, cela va blesser mamie Simone si on lui dit que sa tarte à la rhubarbe est… Valoriser l’enfant en lui apprenant à employer, « comme un adulte », une approche plus subtile qui s’avère souvent une solution qui marche (et mamie Simone sera contente). Certains mots grossiers sont tout bonnement vulgaires, très rudes à entendre. Ceux-là ne sont pas remplaçables. Il faut alors faire comprendre à l’enfant qu’il a dépassé les limites de la politesse. Là aussi, il est possible de mettre l’enfant dans votre camp en lui faisant comprendre que vous attendez mieux de lui, que vous pensez qu’il est tout à fait capable d’un meilleur niveau de langage. Faites du donnant-donnant : moi je te respecte et je te parle toujours correctement, j’attends que tu fasses de même.
Il faut également penser à fixer des limites et des nuances selon le lieu et le moment : non, on ne parle pas de « pipi-caca-vomi… » à table pendant le repas. Ces règles sociales ne sont pas innées, et certains enfants ont besoin d’une explication simple des us et coutumes du langage en société. Profitez-en pour revenir sur le bonjour-monsieur-madame- s’il-vous-plaît-merci, ça ne fait pas de mal. Si le sort vous a livré un enfant sans filtre, lui apprendre à nuancer ses propos et à trouver le mot adéquat au bon moment sera le meilleur cadeau que vous lui ferez pour sa future vie d’adulte.
Enfin, si vous demandez à votre enfant de ne pas employer de mots grossiers, veillez à ne pas en utiliser devant lui.